Prosper Alfaric (1876-1955)

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Prosper Alfaric est né en 1876 à Livinhac le Haut, aux limites de l’Aveyron, du Lot et du Cantal.

Bercé par la sonnerie des cloches, imprégné par l’influence de sa mère et de son père, confié à des maîtres congréganistes, il est orienté vers la prêtrise. Élève du grand séminaire de Rodez, il est dirigé vers la Compagnie de St Sulpice. Professeur de philosophie au Grand Séminaire de Bayeux, influencé par les abbés Loisy, Turmel et Duchesne, il se soucie de la rénovation de l’Église catholique. En 1905, le chanoine Birot et l’archevêque d’Albi, Mgr Mignot, font appel à Prosper Alfaric pour enseigner le dogme au grand séminaire. Il est séduit parles thèses modernistes que le pape condamne. Mettant en cause les dogmes qu’il est chargé d’enseigner, il renonce à la prêtrise en 1910 pour se consacrer à l’étude de l’histoire des religions et des origines du christianisme. Il découvre que les Évangiles sont issus des citations de l’Ancien Testament et publie deux volumes à ce sujet : « L’évangile selon Marc ». Propagandiste de la laïcité, il développe l’oeuvre de Jean MACE, fondateur de La Ligue de l’Enseignement. Poursuivant ses recherches, il présente le Christ comme un mythe. Il est frappé d’excommunication en 1933, mais reçoit la Légion d’honneur.

En 1945, il préside le Cercle Ernest Renan, est vice président de l’Union Rationaliste. Fier de son nom wisigothique, il écrit : « je suis issu d’une semence d’hérétiques échappés à grand peine au bûcher de l’inquisition ».

En 1976, la Fédération des Oeuvres Laïques du Tarn, la Ligue de l’Enseignement et des délégués des milieux laïques étrangers, commémoraient à Albi, Carmaux et Decazeville, le centenaire de la naissance de Prosper Alfaric, mort en 1955.