31 mars 2018, conférence de Louis Couturier

LES FEMMES DANS LA COMMUNE, Conférence de Louis COUTURIER, samedi 31 mars à 17 h Bourse du Travail de SAINT OUEN
mercredi 28 mars 2018 par Les Communeux 1871
INVITATION A LA CONFÉRENCE

« Les femmes dans la Commune »

Dans le cadre du soutien aux occupants de la Bourse du Travail de SAINT OUEN.
L’association « Les Communeux de 1871 » vous invite à une conférence « Les femmes dans la commune » présentée par Louis COUTURIER, Vice-président de l’IRELP – Institut de Recherche et d’Étude de la Libre Pensée.
C’est le samedi 31 mars 2018 à 17 h à la Bourse du Travail de SAINT OUEN, 30 rue Ambroise Croizat.
Cette conférence porte sur la place et le rôle des femmes dans la Commune de Paris de 1871 présentée par Louis COUTURIER, auteur de « Les femmes et la Libre Pensée, la Libre Pensée et les femmes ».
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=I7bYGb9i7Ng] 
Cette conférence est publique et en entrée libre, en soutien à la lutte pour l’existence de la Bourse du Travail.




Roger François (1925-2017)

In memoriam Roger François
(1925-2017)

Notre ami, notre camarade et notre Frère Roger François n’est plus. C’est sa fille qui nous a appris la triste nouvelle. Dire qu’elle étreint le cœur de tous ceux qui ont milité à côté de lui, à Force Ouvrière à la Sécurité sociale, à la Libre Pensée et surtout à Entraide et Solidarité, serait une formule quelque peu réductrice. Notre peine est grande et notre chagrin est immense.

Roger était un homme bien. Fidèle, loyal et respectueux des principes auxquels il n’a jamais dérogé. Je l’ai connu il y a des décennies quand il y avait des débats internes intenses au sein de la Fédération nationale de la Libre Pensée. Nous n’avions pas le même point de vue et n’étions pas du même côté à ce moment-là.

Rien ne nous fût épargné dans la turpitude et la vilenie. Tout était bon pour certains de nous critiquer ; plus c’était calomnieux, mieux c’était. Il y en eut beaucoup de nos contempteurs qui se sont alors discrédités à jamais, tant leur félonie et leur bassesse apparurent au grand jour. Mais ce n’était pas qu’hier, les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets.

Roger ne fut jamais de ceux-là. Quand, dans un congrès mémorable, la preuve fut faite des mensonges, cela éclata comme un coup de tonnerre. Roger ne supportait pas le mensonge, la déloyauté et les « coups bas ». Pour lui, tout n’était pas permis, il devait y avoir des règles à respecter. Car ne pas respecter les autres, c’est ne pas se respecter soi-même. C’était un « honnête Homme » selon la formule du XVIIIe Siècle.

Avec une grande force et un courage certain, il changea de point de vue sur nous, nous qui nous efforcions de sauver la Libre Pensée. Nous y avons réussi pleinement, grâce à des camarades comme Roger François. Il incarnait à merveille la devise compagnonnique : « Servir, ne pas se servir, ni s’asservir ».

Il devint alors un compagnon de lutte de tous les instants et de tous les moments. Il ne fit jamais défaut à la Libre Pensée qui était le Grand Œuvre de sa vie. L’âge, la maladie, les difficultés firent qu’il ne se consacra plus qu’à la Résidence des personnes âgées de saint-Gorges-des-sept-voies dans le Maine-et-Loire. « Notre » maison de retraite, « la Résidence » celle qui montrait à l’évidence que la solidarité chez les libres penseurs avait un sens profond.

Quand il y avait un Conseil d’administration d’Entraide et Solidarité et de la Résidence là-bas, le rituel était toujours le même. On se retrouvait la veille dans un hôtel-restaurant où il avait ses habitudes avec Jacques Mombé et on dinait ensemble. Le lendemain, après la réunion, on déjeunait sur place dans la salle à manger pour partager le quotidien des résidents.

Malgré les divergences passées, tous les camarades qui étaient là, venant parfois de très loin, mettaient « entre-parenthèses » les problèmes internes pour s’atteler à défendre notre « bien commun, la Résidence ». Ce fut une époque où les difficultés, notamment juridiques, nous empêchèrent de continuer à faire vivre cette réalisation.

On doit aux talents de Philippe Puaud, de Patrick Duyts, de Jacques Mombé, de Roger François, de Joachim Salamero et de bien d’autres encore d’avoir pu sortir de cette situation difficile au mieux. L’action d’Entraide et Solidarité changea et Roger Lepeix et Michel Godicheau firent au mieux. « Les temps changent » chantait Bob Dylan à une époque, et c’est bien vrai. Néanmoins et jusqu’à une date récente, Roger François tenait à venir en taxi depuis sa banlieue donner un coup de main à Entraide et Solidarité. Puis, il fut nommé Administrateur honoraire, poste qui fut créé spécialement pour lui.

Nous nous revîmes une dernière fois aux funérailles au Père Lachaise de Jacques Mombé, où nous étions nombreux de la Fédération nationale de la Libre Pensée, d’Entraide et Solidarité et de l’IRELP à être présents aux côtés de Roger dans un dernier salut à son ami de toujours à qui il était resté fidèle et loyal.

Il me manquera, il me manquait déjà quand la maladie l’avait éloigné, il m’a toujours manqué depuis.

Salut et Fraternité, Roger.

Christian Eyschen




Les 3 Vies du Chevalier – DVD ami

Communiqué du 5 Décembre 2017
Les 3 Vies du Chevalier·samedi 18 novembre 2017

Le documentaire du réalisateur Dominique Dattola sort enfin en DVD le 5 décembre 2017 chez Arcadès. (VF sous-titrée en Anglais / accompagné d’un livret pédagogique).
Ce film est placé sous le haut patronage de la Commission Nationale Française pour l’Unesco et de la ville de Genève. C’est un des rares films de référence sur l’histoire de la laïcité. Il a reçu le prix de l’initiative laïque aux Rendez vous de l’Histoire de Blois en 2013 décerné par La MAIF, la MGEM et la CASDEN.
Le documentaire est sorti en salles en France le 23 avril 2014. Après la Belgique et le Québec, il a été sélectionné par l’Ambassade de France pour clore le Congrès International « Islam et Laïcité » à Singapour en 2016, organisé par Sciences-Po Paris & la National University of Singapore.
Pour appuyer cette sortie nationale en librairies (y compris FNAC, Amazon, enseignes culturelles et musées…), une projection-débat événement est organisée au nouveau Méliès de Montreuil sous bois, le 7 décembre 2017 à 20h30 en présence du réalisateur et de Jean-Marc Schiappa, président de l’Institut de Recherches et d’Etudes de la Libre Pensée.
Pour de plus amples renseignements et le programme des autres projections, visitez le site des acteurs et de l’équipe du film .




En défense des libertés académiques

“En mai, des journées d’études intitulées « Penser l’intersectionnalité dans les recherches en éducation », placées sous l’autorité d’un comité scientifique international d’une vingtaine de chercheur-e-s, avaient failli être annulées sous la pression de groupes divers, du Front national au Printemps républicain, qui ont mené une violente campagne de dénigrement et de harcèlement sur les réseaux sociaux.

L’état d’urgence aidant, la menace de trouble à l’ordre public avait été invoquée pour empêcher le déroulement de ces journées. Elles s’étaient finalement tenues à l’ESPE de Créteil (Université Paris Est Créteil), avec succès et sans encombre. Le nombre des participant-e-s, la qualité et la richesse des débats avaient prouvé l’importance d’une telle rencontre et le refus de céder à l’intimidation devant la nécessité de partager ces recherches avec le plus grand nombre. Néanmoins, ces journées d’études avaient été désinscrites du plan de formation continue des enseignant-e-s de l’académie de Créteil.

Dernièrement à l’université de Lyon-II, le colloque « Lutter contre l’islamophobie : un enjeu d’égalité ? » a subi des attaques semblables avec les mêmes relais, du site Fdesouche au Printemps républicain, en passant par le Comité Laïcité République et la Licra. Cependant, cette fois-ci, l’université n’est pas parvenue à défendre les libertés académiques et le colloque a été purement et simplement annulé. Et pourtant, la chaire « égalité, inégalités et discriminations », organisatrice du colloque, existe depuis 2010 et a co-organisé de multiples manifestations mêlant chercheur-e-s et société civile dans un objectif de co-construction des savoirs.

Nous nous inquiétons également de remarquer que, dans un tout autre cadre, la présidence de l’université de Strasbourg ait tenté de contraindre ses personnels à contacter les services de la communication avant toute intervention dans les médias, autre manière de contrôler la liberté d’expression.

Que ses intervenant-e-s appartiennent exclusivement au monde académique, ou bien qu’il s’agisse de croiser les points de vue en faisant dialoguer universitaires, praticien-ne-s et militant-e-s associatif-ve-s, annuler une manifestation scientifique revient tout simplement à interdire le développement, la diffusion et la mise en discussion de la recherche. Appelons les choses par leur nom : ce n’est rien moins qu’une censure, grave et indigne.

Que des recherches suscitent des débats, dans les sphères tant scientifiques que politiques et médiatiques, n’est en rien une raison valable pour empêcher la tenue de colloques sur ces sujets. Le débat fait partie des exigences académiques et démocratiques. Que ces manifestations scientifiques dialoguent avec la société civile, rien de plus normal pour des universités qui se doivent d’être ouvertes sur la Cité. Ne s’agit-il pas d’ailleurs d’un critère mis en valeur par l’agence d’évaluation de la recherche ? Rappelons que l’article L123-9 du code de l’éducation dispose : « A l’égard des enseignants-chercheurs, des enseignants et des chercheurs, les universités et les établissements d’enseignement supérieur doivent assurer les moyens d’exercer leur activité d’enseignement et de recherche dans les conditions d’indépendance et de sérénité indispensables à la réflexion et à la création intellectuelle. »

Nous, universitaires et personnel.le.s de l’enseignement supérieur et de la recherche, appelons la communauté scientifique à se mobiliser contre la censure dans nos établissements et à promouvoir au contraire les libertés académiques, en particulier la liberté d’expression, garantes du débat scientifique et démocratique.”




En défense de la bibliothèque Marguerite Durand

Vous pouvez rendre public notre soutien plein et entier à vos initiatives en défense de la Bibliothèque Marguerite Durand

Pour l’irelp
Institut de Recherches et d’Etudes de la Libre Pensée
Jean-Marc Schiappa




débattre rationnellement de la question de l’Islam

Nous portons à la connaissance des visiteurs de notre site cette information communiquée par la Fédération nationale de la Libre Pensée ;:

FÉDÉRATION NATIONALE DE LA LIBRE PENSÉE
Membre de l’Association Internationale de la Libre Pensée (AILP)
10/12 rue des Fossés-Saint-Jacques 75005 PARIS
Tél. : 01 46 34 21 50 – Fax : 01 46 34 21 84
libre.pensee@wanadoo.fr – http://www.fnlp.fr

– COMMUNIQUÉ DE PRESSE –

Pour débattre rationnellement de la question de l’Islam et de ses rapports avec la Laïcité, la Démocratie, la République.

On a parfois l’impression qu’il y a une sorte de concours pour débiter la plus grosse énormité quant à l’Islam et son caractère « particulier » qui la distinguerait de toutes les autres religions.

Afin d’éclairer utilement les esprits, la Fédération nationale de la Libre Pensée a décidé d’offrir gracieusement à toutes les consciences libres et qui veulent se forger un point de vue sans a priori, un exemplaire numérique d’une brochure sur ce sujet, brochure qui a été rapidement épuisée.

Vous pouvez la télécharger en cliquant sur l’image ci-contre ou bien en suivant ce lien.

Nous vous appelons à la lire, l’étudier, la commenter et aussi à la faire circuler largement dans vos réseaux et contacts.

A diffuser sans aucune modération.

La Libre Pensée, c’est d’abord la pensée libre !

Paris, le 26 octobre 2017




Une proposition à l’Assemblée Constituante en décembre 1789

Une proposition à l’Assemblée Constituante en décembre 1789

La discussion roulait sur la citoyenneté à accorder aux juifs, aux protestants et … aux comédiens. Le parti clérical multipliait les obstacles à l’égalité des droits qu’il souhaitait réserver aux seuls catholiques. On sait qu’il faut contraint à reculer (non sans mal puisque plusieurs protestants furent lynchés le 10 mai 1790 à Montauban et que la « bagarre de Nimes » le 13 juin de la même année 300 personnes trouvèrent la mort).
Dans le débat, le 24 décembre 1789, le député alsacien François-Joseph-Antoine Hell intervient en faveur du droit des juifs et, au passage, prononce, ces mots
« Je vous prie, Messieurs, de rendre un décret particulier qui assure à tous les mahométans, et spécialement aux sujets de la Sublime-Porte, tous les droits de cité en France, de supplier le Roi de sanctionner promptement ce décret, et de le faire passer le plus tôt possible en Turquie, où tous les Francs sont exposés à de grands dangers depuis la perte de Belgrade. 
Vous ne ferez par là, que renouveler une convention faite, il y a plus d’un siècle, entre Louis XIV et les Turcs.
Je prends la liberté de vous présenter le projet de ce décret : 
« L’Assemblée nationale, considérant la bonne intelligence et l’amitié qui subsistent depuis plus d’un siècle entre la France et la Sublime-Porte, et désirant en perpétuer la durée, a décrété et décrète que tous les mahométans, notamment les sujets de l’empereur turc, tant en Europe que dans d’autres parties du monde, jouiront, dans tout l’empire des Français, de tous les droits, honneurs et avantages dont jouissent les citoyens Français, » 
Cette proposition ne fut pas mise aux voix mais il est intéressant de noter qu’absolument aucune intervention opposée, ni même réservée, ne suivit la proposition de Hell. Visiblement, tout le monde la considérait comme légitime, l’envisageait comme possible.
L’égalité des droits envers les pratiquants de l’Islam que l’on s’obstine à présenter comme un produit d’importation récente (alors que le député musulman Grenier avait siégé en djellaba en 1896 !) était discutée dès la première année parlementaire française, sans que quiconque ne s’en offusque.
Et ce sont ceux qui se réclament des traditions « françaises » qui s’en offusquent en 2017 sans connaitre l’Histoire de France !
Jean-Marc Schiappa




soutien à H. Rousso

Paris, le 28 février 2017

L’ IRELP a appris avec stupeur et indignation la rétention de l’historien Henri Rousso, au Texas (Etats-Unis) pendant dix heures.

Cette stupeur et cette indignation ne sont pas seulement celles de l’IRELP ; elles ont été celles des historiens, des démocrates, des libre-penseurs dans le monde et aux Etats-Unis, aussi et surtout.
Nous adressons à Henri Rousso et à travers lui à tous les historiens et chercheurs du monde entier notre total soutien et notre plein engagement en défense de la liberté de la recherche historique.
Nous adressons à tous nos amis des Etats-Unis notre pleine solidarité parce que jamais nous ne confondrons les peuples et les gouvernements.
Comme l’écrivait le grand libre-penseur Victor Hugo, “les peuples n’ont jamais tort, les gouvernements souvent”.

Jean-Marc Schiappa, Président de l’IRELP




Disparition de Pierre Lévêque

In memoriam

Nous apprenons la disparition de Pierre Lévêque (1927-2017), historien de renom, spécialiste de l’histoire de la Bourgogne. Il fut l’auteur d’un article remarqué sur l’histoire de la Libre Pensée sous la IIIe République (« Libre Pensée et socialisme (1889-1939). Quelques points de repère ») paru initialement dans « Le Mouvement Social » en 1966 et que la Libre Pensée republia plusieurs fois. Cet article essentiel (et pour cette raison, pillé) fut, d’un certain point de vue, précurseur de toutes les recherches de l’IRELP. Il n’est pas secondaire de noter qu’un des derniers actes militants de P. Lévêque fut, comme d’autres historiens de renom, la signature de « L’appel des Laïques ».




Laïcité et Algérie coloniale, conférence à Niort le 8 octobre 2016

Retrouvez ici le texte de l’intervention de Jean-Marc Schiappa